Donner un nouvel élan à sa vie

ELS_DRIESLUYTEN4

Je viens de vivre une année stressante, car remplie de changements. Du coup, ma maladie de Crohn s’est manifestée de plus belle. Mais je refuse qu’elle m’empêche de poursuivre mon rêve. Après 26 ans de maladie de Crohn, je ne vais pas laisser la maladie affecter ma vie.

J’ai toujours été une fonceuse à la vie hyper chargée. J’ai du mal à demander de l’aide et parfois, je me laisse dépasser. C’est dans ma nature : je ne demande pas d’aide parce que je pense que l’autre personne est trop occupée. Ça énerve mon partenaire, et à raison. Mais je ne veux pas céder face à ma maladie. J’ai trop de projets.

 Mon expérience de vie, mon meilleur atout

Mon dernier projet fou : ma réorientation professionnelle. Pendant de nombreuses années, j’ai été assistante administrative à temps plein dans un service de prévention. Mais récemment, j’ai démissionné et décidé de réaliser mon rêve : devenir assistante sociale. C’est complètement différent, mais je sens que je vais pouvoir m’investir davantage dans une telle fonction. J’aime aider les gens et mon expérience de vie pourra bien me servir dans ce travail.

J’avais déjà démarré une formation il y a dix ans, mais combiner l’école, le travail, la rénovation de ma maison et ma grossesse s’est avéré trop lourd, alors j’ai fini par arrêter la formation. Après ma démission, j’étais impatiente de me remettre sur les rails. Grâce aux efforts déployés à l’époque, je suis dispensée de nombreux cours, ce qui me permet de reprendre la formation plus tranquillement.

Le stress reste le principal élément déclencheur

Mon travail d’employée administrative n’est pas très stressant, même s’il comporte son lot d’imprévus. Est-ce qu’en tant qu’assistante sociale, j’aurai plus de stress (émotionnel) ? Je n’en sais rien, mais ça ne m’arrête pas. Si je trouve que mon travail me stresse trop, je peux toujours changer de job ou d’employeur. Une de mes amies est aussi assistante sociale et elle est passée d’un emploi stressant dans le domaine de la protection de la jeunesse à un poste plus calme dans l’accompagnement en matière de logement. C’est donc possible.

Un nouveau job ? Même pas peur !

Pour l’instant, je ne sais pas où je veux travailler ; mon stage de l’année scolaire prochaine m’aidera sans doute à y voir plus clair. Je me sens attirée par un travail dans l’accompagnement familial ou en logement, ou dans un centre d’accompagnement des élèves. Mais je ne sais pas encore ce que l’avenir me réserve : c’est un domaine vaste qui offre de nombreuses possibilités. Je verrai bien ce qui se présentera à moi.

Cette incertitude ne me dissuade pas de changer de carrière. Je dois encore travailler plus de 20 ans, alors mieux vaut faire un travail dans lequel je puisse m’épanouir pleinement, non ?